De la Sauvagerie vous en voulez ? C'est dans le Valjouffrey et le Valgaudemar que ça se passe !!
Rien... Personne... Point d'âmes qui vivent là-haut !!
Juste les gardiennes terrées dans leur refuge et quelques moutons abandonnés qui attendent que le mauvais temps passe.
Quelques maudits cairns (vivants ?) qui montrent le chemin à suivre ainsi que des débris d'un crash d'avion éparpillés autour du sommet...
La montagne : l'Olan, "Le Sommet" en Valjoufrain, un borborygme local sorti des mémoires.
L'Olan c'est notre Drus à nous, mais attention il est pudique lui, il se cache à la vue des incultes, il faut aller le chercher pour l'admirer, le grimper.
Ne t'inquiète pas, après une longue approche, véritable circonvolution, tu pourras admirer toutes les faces cachés de ce sommet avec ses multiples voies méconnues. Appelle la gardienne, elle te dira tout, ou presque...
La course : la traversée, montée par l'arête Nord et descente par la voie normale.
(Gare à toi, toi qui soutire tes informations contre quelques clics sur la toile malfamée, nombreux sont ceux qui chaque saison se font sortir par la voie des airs... encore 5 d'un coup avant hier.)
Le Rocher : "l'amphibolite" tu connais pas ? Normal, presque seulement là-bas que tu la trouveras. Ce caillou, il est très bon... si tu ne t'égares pas...
Les compagnons de cordées : C'est pas des fusées, mais robustes, endurants, bon grimpeurs.
C'est sûr que le givre sur les prises et les rafales glaciales ça n'aide pas la progression...
Résultat de la course : dix-huit heures pour regagner l'humanité du refuge avec cet accueil que tu ne retrouve que dans ces vallées reculées loin des foules d'alpinistes voulant gravir une mauvaise bosse de neige gelée.
Un repas chaud à la lumière de la chandelle qui t'attend, même si le croissant de lune éclaire depuis longtemps le cirque perché 1200 m au-dessus de la vallée.
Un métacarpe cassé, comme "croqué" par le dernier cairn ( vivant ? ) sur la fin de la descente.
Une aventure à part entière, un isolement certain, une nature sauvage et brute, des souvenirs gravés dans la matière grise et dans les os...
Bienvenus dans le cercle très fermé des initiés qui ont eu le privilège de traverser cette montagne.
Arthur Dauban