Samedi 11 juillet, c'est encore complètement le début de l'été. Il fait chaud mais la montagne est rests très verte. Pour cette première sortie organisée sur les pentes minérales du Mont Chenaillet nous sommes trois randonneurs au total : Simon, Noa et Luc l'accompagnateur.
Nous débarquons au Parking du Mur des Aittes à 1900 m.

Le Mont Chenaillet cumule beaucoup davantage pour le randonneur curieux : Le chemin d'accès vers le sommet parcours des alpages pauvres en herbes pour les troupeaux, mais ils n'en sont pas moins esthétiques. Avant d'atteindre le pied de l'Arête ouest, les abords du Lac des Sarailles à 2230 m offre beaucoup de réconfort.

Le panorama du Chenaillet depuis le bord du Lac est complètement saisissant, pour peu que l'on ait envie de s'y attarder un peu. D'ouest en Est ou d'Est en Ouest ce vaste ensemble minéral qui semble un peu banal au premier coup d'oeil révèle de nombreuses nuances de couleur, de végétation et de taille de roches.

A partir du Lac des Sarailles nous partons à la recherche d'indices pour tenter de comprendre comment un fragment de croûte océanique ayant appartenu à l'ancien Océan Alpin se retrouve aujourd'hui "perché" au sommet des montagnes du Briançonnais.


Pour cela, il faut être curieux et ça tombe bien car nous le sommes tous les trois : Simon et Noa ont 12 et 14 ans, mais veulent tout voir, tout comprendre de cette belle histoire de roches océaniques au coeur des Alpes. Pour moi c'est la première randonnée au Chenaillet avec un public si jeune. J'avais quelques doutes qui s'évaporent très vite. Les belles histoires de volcanisme sous marin intéressent naturellement jeunes et grands.


Simon et Noa comprennent très vite l’intérêt d'être monté jusqu'ici.
Au passage, je leur explique que parfois Le Chenaillet est un peu la victime de son succès. Quelques 20 000 lycéens et beaucoup d'autres randonneurs des 4 coins de la France viennent chaque année fouler les sentiers de ce sanctuaire. En plus des indices géologiques, nous voyons bien l'indispensable travail d'entretien fait récemment par les guides et accompagnateurs du Centre Briançonnais de Géologie Alpine, sur les sentiers de la cabane des Douaniers.

Une journée au Chenaillet avec un accompagnateur c'est pas très compliqué.
Il faut être capable de :
Marcher de 9 h à 17 h avec de nombreuses pauses (surtout à la montée) - 4 à 5 heures de marche effective.
Ouvrir de grand yeux pour retenir 5 noms de roches et autant de minéraux aux maximum.
Ouvrir de grandes oreilles pour écouter une belle histoire.... qui n'est pas complètement terminée.
Profiter de tout ce qu'il y a autour (Massif des Ecrins, Mont Viso, Grand Pic de Rochebrune)
Je vous propose une question du Quizz de l'été du bureau des guides et accompagnateurs de Serre Chevalier :
quel est le nom de cette roche en forme de boule ?

A la chapelle de La Chau, on peut dire que le parcours de la randonnée est quasiment bouclé. On est heureux de retrouvé la verdure de la vallée, mais un peu fatigués d'avoir voyagé pendant 160 millions d'années............